J'ai arrêté la vape avec les sachets nicotinés, le témoignage de Céline
Céline a 38 ans. Après avoir arrêté de fumer grâce à la cigarette électronique il y a huit ans, elle a réussi à stopper cette dernière en découvrant les sachets nicotinés. Une révélation pour celle qui aimerait, à terme, cesser toute prise de nicotine. Elle nous raconte son parcours.
Le déclic
Je suis une habituée de la vape, cela fait huit ans que la cigarette électronique a remplacé mon paquet de cigarette. Un vrai soulagement, tant j’avais peur des effets du tabagisme sur ma santé.
Cet été, je suis partie en vacances à l’étranger, dans un endroit où il n’y avait pas de revendeurs de cigarettes électroniques et de liquide. Pour me rendre sur mon lieu de vacances, je devais aussi prendre l’avion où les cigarettes électroniques sont interdites. Je ressentais une certaine lassitude par rapport à toute la logistique autour de la vapoteuse : matériel de remplacement, liquide, batterie… il faut toujours penser à cela et ça peut vite être encombrant.
J’avais entendu parler des sachets nicotinés par un ami. J’ai donc décidé de profiter de ces semaines de vacances pour franchir le cap.
J’ai passé commande de plusieurs marques de nicotines pouches, avec des dosages et des goûts différents pour avoir une diversité de choix. Puis, à l’heure du départ, j’ai rangé ma cigarette électronique dans son étui et je l’ai laissée dans un tiroir.
Les premiers effets
Dès l’aéroport, j’ai senti que je n’allais pas regretter mon choix. Une fois passé les contrôles de sécurité, j’ai eu une irrépressible envie de vapoter. J’ai alors pris un sachet nicotiné, je l’ai placé sur ma gencive, sous ma lèvre supérieure, conformément aux consignes d’utilisation. Les effets de la nicotine n’ont pas tardé : j’ai ressenti le fameux “kick” apprécié par les consommateurs de sachets nicotinés dans les 5 minutes après la prise. Une fois dans l’avion - un moyen de transport qui me rend assez anxieuse - je n’ai eu qu'à reprendre un sachet pour me détendre un peu. En toute discrétion…
Arrivé sur mon lieu de villégiature, il m’a fallu une petite semaine pour déterminer les dosages en nicotine qui me conviennent et le nombre de sachets par jour. Au départ, mes pouches n’étaient pas assez dosées et j’avais envie d’en prendre quasiment en continu. Je suis passée à la dose supérieure (médium) et j’ai diminué ma consommation à une dizaine de pouches par jour.
Le geste de vapoter ne m’a jamais manqué, j’ai réalisé qu’au contraire, je me sentais libérée de quelque chose. En revanche, il m’a fallu quelques jours pour m’habituer à la sensation d’avoir quelque chose dans la bouche. J’ai ressenti quelques picotements au début, mais je me suis vite habituée.
Anecdote amusante : mes proches m’ont trouvée moins bavarde que d’habitude (on entend souvent que moi dans la pièce). En fait, c’est parce qu’avec les sachets nicotinés, on a tendance à moins parler, pour que le sachet reste bien en place dans la bouche. On salive aussi plus. Le bruit et la vapeur dégagée par la cigarette n’a manqué à personne non plus (il n’y a pas de fumeurs et de vapoteurs dans mon entourage).
Et maintenant ? Conseils d’une convaincue
Près de six mois après ma dernière bouffée de cigarette électronique, je peux tirer plusieurs conclusions. D’abord, cette dernière ne me manque pas plus que ça. Je ne l’ai jamais ressortie de son tiroir.
Avec les pouches, j’ai mis en place une nouvelle routine, voici mes quelques conseils si vous voulez vous lancer dans l’aventure.
D’abord, il faut avoir un peu de réserve. Pour ma part, une boîte de sachets nicotinés ne me dure que deux jours. Les sachets s’achètent sur internet ou dans les magasins de vape, mais pas (encore) dans les bureaux de tabac. J’ai donc toujours un stock chez moi et quand je pars en vacances, j’en prend une bonne quantité dans ma valise.
Quand je vapotais, j’utilisais toujours le même liquide, au goût tabac. Avec les pouches, c’est différent, car le goût est plus intense. J’aime bien varier les saveurs tout au long de la journée. Le matin, avec mon café, j’aime bien quelque chose d’assez neutre qui n’interfère pas avec le goût de ma boisson préférée. Dans la journée, au bureau, j’alterne entre des saveurs plus fruitées et le menthol, qui reste un allié sûr. Le soir, si je vais boire un verre, je m’autorise des arômes un peu plus originaux, comme “tropical” ou “mojito”. Ce qui est bien, c’est la diversité. Et la discrétion, car la plupart du temps les sachets passent inaperçus.
En ce qui concerne le budget, je dirais qu’il est sensiblement le même entre sachets nicotinés et cigarette électronique. En revanche, je dépense beaucoup moins que quand j’étais fumeuse.
Dernier conseil : trouver le bon dosage en nicotine est fondamental pour ne pas craquer. Le mien a évolué plusieurs fois, et varie encore quand je connais des périodes de stress. J’ai récemment testé les pouches au CBD, un soir où j'étais particulièrement anxieuse : je pense repasser commande car ça m’a bien détendue !